Artistes-chercheurs


Depuis 2009, l’ESAAA compte plusieurs artistes, chercheur∙ses et professionnel∙les de l’art, du design et des sciences humaines et sociales :


Lorca Devanne Langlais

L’artiste fait cohabiter plusieurs identités au sein d’une même pratique. Iel s’intéresse tout autant au champ de la sculpture qu’au hacking de technologies plus numériques, en passant par l’expérimentation directe, souvent à plusieurs. Iel porte une attention particulière aux projets auto-gérés, en collectif d’artistes ou de groupes plus interdisciplinaires. Iel en élabore au sein de l’entité La Société NM afin de travailler à partir des rencontres et autour de problématiques communes sur des temps de production et les temps de convivialité.


iuri Martin-Cabétich

Au sein de ses recherches, iuri approfondit les conditions nécessaires et suffisantes pour que du « sens » se cristallise (par exemple sur des objets). La question qui l’occupe est celle de l’activation : comment rendre actives de réflexions, des ressources pour faire face, comment activer des images, des mots, des objets dans tel ou tel type d’œuvre ? L’intéressent en particulier les conditions de possibilité d’une activation qui soit non-assertorique. L’enjeu devient alors celui de proposer des formes qui ne suggèrent pas un repli, mais un chemin vers le monde et vers autrui.


Karoline Straczek

À travers le prisme olfactif, Karoline observe, transforme, pratique, pense, écrit, poétise et politise le monde qui l’entoure. La Société́ POTOP qui porte ses expériences est une société protéiforme, une société dans une société. Le caractère de l’artiste « diffus » y émerge doucement. En perpétuel mouvement, c’est une société à plusieurs couches qui collabore tantôt avec des lieux, des environnements, des milieux et des personnes. L’odeur devient politique, l’art un acte de résistance olfactive. Le politique de l’olfactif, fondement de cette recherche, prend place. Apparaissent ainsi de nouveaux concepts comme le hacking olfactif, l’olfactivisme (activisme olfactif) et le «capitalisme odorant».


Pierre Gaignard

Artiste. Ses films, sculptures, performances ne prennent pas de distance à l’égard de leur sujet. Il « assume une esthétique du bricolage qui n’a rien de rétro mais ouvre sur une poétique dystopique où le jus de viande est l’égal d’une peinture abstraite. Son chamanisme urbain (qui prend souvent place dans le contexte de l’admirable Wonder) est l’expression d’un vitalisme schlag, soit l’un des moyens de faire résistance à l’ordre capitaliste dans sa capacité dansante à investir des formes en déshérence ». (Fabien Danesi)


Anne-Sarah Huet

Artiste et théoricienne des jeux. Ses textes et performances interrogent la production du réel par l’audit (de Standard & Poor’s aux pratiques New Age), et les rapports entre intelligences collectives et artificielles. Elle est aussi maîtresse de conférences en économie. Ses dernières productions sont « AAA dans le PAN-spectacle » pour l’exposition Sedona (commissariat : le Syndicat Magnifique) à la Villa du Parc, Annemasse, 2019 et « Je veux te faire ce que le printemps fait aux cerises », revue IF, 2019.


Quentin Lazzareschi 

Artiste. Son travail exploite la notion d’auteur et tente de la questionner ; les rapports à la visibilité en tant qu’art et à la revendication de l’œuvre sont particulièrement présents. Ses actions et ses interventions ne sont jamais démonstratives mais plutôt infimes, quasi-absentes, souvent liées à un espace réel précis. Il tente systématiquement de révéler un petit détail capable d’inverser, d’annuler ou de contourner l’objet ou le système sur lequel il travaille. L’écriture et le récit occupent également une place importante dans ses travaux actuels.


Louise Mervelet

Artiste plasticienne. Son travail s’inscrit en partie dans le champ de la culture pop. Elle a un temps cherché à comprendre les liens entre sculpture et cinéma. Elle a entamé depuis un certain temps une démarche de déconstruction radicale ; elle travaille actuellement divers médiums (vidéo, photo, sculpture) et essaie de penser des objets plastiques qui seraient des vecteurs de récits non hégémoniques.


DSRA impliqué∙es dans les travaux de l’ESAAA UR


Depuis sa création, le dispositif DSRA de l’ESAAA s’enrichit grâce à l’intégration de participant∙es d’horizons variés. Une partie de leurs recherches est regroupée dans un ensemble d’objets éditoriaux qui représentent aujourd’hui la collection DSRA de l’ESAAA éditions :


Stephen Loye

Artiste. Il mène une activité centrée sur le cinéma et les problématiques qui découlent de ce medium. Issu des écoles d’art, il continue à pratiquer le dessin, la performance, la vidéo et l’installation. Il travaille souvent en binôme avec un anthropologue et des écrivain·e·s (Patrick Romieu, Nathalie Quintane et Théo Robine-Langlois).


Cécile Guichard

Designer, elle travaille sur le réemploi des matériaux de construction dans les Alpes. Porteuse du projet Rotor DC et coordinatrice du réseau NÎV, elle développe une pratique de design coopératif dédiée aux flux de matériaux dans l’industrie de la construction, et plus particulièrement aux stratégies de réemploi.


Grégoire Motte

Artiste et écrivain avec une forte appétence pour le récit, Grégoire Motte produit un ensemble d’œuvres et d’histoires qu’il narre généreusement pour nous emporter avec lui dans un trip chevaleresque entre Rome et Annecy en passant par Kobé et Baby


Adrián Torres Astaburuaga 

Architecte espagnol, mais aussi glaneur, urbaniste, photographe, militant, chanteur, artiste, poète, cartographe, théoricien, designer, il a développé sa méthode narrative lors de son DSRA. Dans l’édition qui clôture son expérience annécienne, il propose une lecture radicale et engagée de la ville de Valencia.


Pascale Riou

Historienne et critique de l’art, commissaire d’exposition elle est impliquée dans les activités des lieux de production et de diffusion de l’art contemporain. Elle obtient son DSRA à l’ESAAA en 2016 pour lequel elle co-dirige (avec Laura Kuusk) une édition qui rassemble des manières de faire, des écologies de travail dans le domaine de l’art.


Céline Ahond

Performeuse attachée aux questions de langage et de lien entre la parole et les images (fixes, mobiles, mentales), elle valide son DSRA à l’ESAAA en 2016. Le livre issu de cette expérience met en exergue le rapport aux territoires et aux rencontres dans son travail artistique. 


Camille Llobet

Validant son DSRA à l’ESAAA en 2016, Camille Llobet explore dans son travail la rencontre d’un autre et questionne la performance, tout en s’interrogeant sur la retranscription par les corps d’un état intérieur. Elle accompagne son livre d’artiste (note de recherche sur la traduction d’une performance) de trois films sur la répétition d’un orchestre et sa description en langue des signes.


Thomas Jeames

Artiste proche de la culture underground et du graphisme Do It Yourself, Thomas Jeames obtient son DSRA à l’ESAAA en 2015. Son livre d’artiste publié à l’ESAAA donne à voir une pratique nomade, multiple, volcanique et rêveuse faite de collages, de dessins, de voyages et d’expériences, de vidéos engageant une forme de poésie burlesque.


André Fortino

Artiste et commissaire d’exposition, ancien sportif de haut niveau, André Fortino mène dans le cadre de son DSRA (validé en 2015) un travail de recherche mêlant performance, cinéma, danse, yoga… Il développe un univers étrange, sauvage et bizarrement composé de masques, de doubles et de boucles, dans des lieux souvent chargés.


Lionel Renck

Artiste diplômé en DSRA à l’ESAAA en 2015, Lionel Renck mène sa recherche annécienne aux côtés de l’artiste Thierry Mouillé dans le Laboratoire des intuitions. Dans son livre d’artiste, il produit d’étranges aquarelles organiques et mécaniques, mêlant physique, ingénierie et mathématiques avec le jardinage, la botanique et la biologie.


Grégoire Bergeret

Artiste avec, entre autres, une pratique de la sculpture, de la vidéo et de la performance, Grégoire Bergeret achève son DSRA à l’ESAA en 2015. En fin de parcours annécien, il produit un ouvrage assemblant des images qui relatent l’histoire de sa pratique d’artiste tout en explorant la matérialité́ du vivant, la multiplicité des expériences et des formes.


Laura Kuusk

DSRA à l’ESAAA en 2014, Laura Kuusk est une artiste estonienne dont les médiums de prédilection sont la photographie, la vidéo et l’installation. Ses travaux sont liés au recyclage des matériaux anthropologiques visuels et à leur rôle dans la construction de l’identité. En 2016, elle co-dirige (avec Pascale Riou) un ouvrage sur écologies de travail dans le domaine de l’art.