les programmes


Depuis 2006, l’ESAAA soutient le travail d’une équipe d’artistes, de philosophes, de designers, d’architectes et d’historien∙e∙s qui collaborent au sein de son Unité de Recherche. Cette activité de recherche à géométrie variable, collaborative et appuyée sur plusieurs réseaux locaux, nationaux et internationaux, a permis que soient menés jusqu’à présent plusieurs projets expérimentaux.


2018-2021


L’ESAAA et le Centre de la Photographie Genève mènent le projet transfrontalier de recherche et de création « Effondrement des Alpes » (EdA), partant d’un fait contemporain : la fonte du permafrost dans les Alpes, due au réchauffement climatique. Le projet EdA vise à faire face à ce phénomène contemporain, à le documenter, le travailler et lui faire produire des perspectives inédites pour le monde qui vient. Pour ce faire, l’ESAAA et le CPG rassemblent des créateurs et créatrices, des chercheur·se·s et de très nombreux·ses concerné·e·s, afin de produire des oeuvres, des récits, des situations et des événements. L’objectif est de faire de ce phénomène dont on hérite un objet avec lequel on apprend à vivre.

EdA est une plateforme de recherche pensée pour pouvoir accueillir des propositions très variées – dans leurs formes, leurs ampleurs ou leurs ambitions. Elle organise des journées d’études, un colloque international (« les rencontres EdA »), des expositions, des publications…

  • EdA est financé par l’Union Européenne dans le cadre des projets Interreg.

2016-2020


En collaboration avec l’équipe du Centre de Recherche sur l’Espace Sonore et l’environnement urbain (Cresson, laboratoire AAU), le département Design de l’ESAAA mène plusieurs projets de recherche relevant des « atmosphere studies » : l’Unité de recherche de l’ESAAA co-organise en septembre 2018 à Cerisy le colloque international « L’usage des ambiances. Une épreuve sensible des situations » (sous la direction de Didier Tallagrand, Jean-Paul Thibaud et Nicolas Tixier). Plusieurs questions ont traversé cet événement : « Comment les ambiances contribuent à mettre les situations ordinaires à l’épreuve du sensible ? En quoi ouvrent-elles de nouvelles pistes en matière de pratique artistique, d’expérimentation méthodologique ou d’exploration théorique ? Qu’en est-il d’une socio-esthétique située, attentive aux percepts et aux affects qui imprègnent nos milieux de vie et infusent les sensibilités contemporaines?»

  • Le programme de recherche « désigner l’ambiance, designer l’ambiance » est soutenu par le Ministère de la culture.

2016-2019


Ayant comme référents Jean-Marc Chapoulie, cinéaste et Alexandre Costanzo, philosophe, tous les deux enseignants à l’ESAAA, le projet « La machine Pollet » a associé des enseignant·e·s chercheur·se·s de l’École supérieure d’art de Nîmes, de l’École supérieure d’art Annecy Alpes, de l’École supérieure d’art de Clermont Métropole et de la Haute école des arts du Rhin. Prenant pour objet le cinéma de Jean-Daniel Pollet, l’un des objectifs de la recherche a été de traverser et décrypter la singularité du cinéaste tout en mobilisant des hypothèses et des intuitions critiques qui excèdent l’approche strictement documentaire et monographique.


2014-2016


L’ESAAA a conduit deux projets de recherche en parallèle. Le premier, « Film Folk Archives Web » visant la collecte de films « folk » dans la contexte plus large de la documentation de la culture populaire, a eu pour ambition la création d’une cinémathèque 2.0. Le cinéaste enseignant à l’ESAAA Jean-Marc Chapoulie a coordonné le laboratoire.

Le deuxième, « Bangalore – pour l’invention d’un tiers patrimoine », a été possible dans le cadre d’une collaboration avec la Srishti School or Art, Design et Technoloqy de Bangalore (Inde). Ce projet coordonné par Naïm Aït Sidhoum, architecte, producteur et enseignant chercheur à l’ESAAA, visait à produire des situations esthétiques qui travailleraient les écarts constitutifs de la condition urbaine de Bangalore : écarts sociaux, culturels et historiques, autant d’espaces instables existant comme un tiers patrimoine.


2012-2016


Le Laboratoire des intuitions, dirigé par l’artiste Thierry Mouillé et par David Zerbib, philosophe, s’est défini comme une plateforme pluridimensionnelle, constituée d’artistes et de théoriciens susceptibles de construire des liens dynamiques entre les formes de pensée ; à travers l’art, la philosophie, la sémiologie, les mathématiques, la physique, etc.
L’ensemble de ces systèmes d’analyses et de projections a permis le partage de l’exercice de la représentation visuelle des mondes visibles et invisibles ; de la complexité du voir surgit l’invention : des dessins, des notes, des partitions et des diagrammes. En 2014, ce travail a été complété par le lancement de la série des Intuitive Notebook, collection de revues avec la contribution de Bastien Gallet, Thierry Mouillé, David Rabouin et David Zerbib.


2010-2012


Stéphane Sauzedde a mené un séminaire pour travailler sur et à partir de formes artistiques localisées, peu domestiquées et situées : « la pensée sauvage ». Cette recherche a, entre autres, abouti à l’ouvrage AUTRES et à l’exposition du même nom, au Musée-Château d’Annecy (juin 2012).


2009-2011


Un programme mené avec Nicolas Thély a proposé de travailler sur les modifications de la sensibilité à l’âge du web 2.0 : cette « ligne de recherche sur la basse définition » a produit des journées d’études à Grenoble, Valence ou Quimper, a permis la réalisation d’expositions (comme Best Practices à Stockholm en 2011) et s’est conclue par une édition, Search Terms, Basse Def, aux éditions B42.


2006-2012


Des travaux sur l’expérimentation et l’archive, puis sur la performance et le « format » ont été réalisés avec le LAAC, d’abord sous la conduite de Laurent Jeanpierre et Elie During, puis sous celle de Thierry Mouillé et David Zerbib, produisant les journées d’Expérimenta (à Annecy en 2008), ou celles de Format X (au 104, à Paris, en 2010), éditant In actu, de l’expérimental dans l’art, en 2009 aux Presses du réel, puis, chez le même éditeur, In octavo, Des formats de l’art (2015).