Juliette Fabert


DNSEP Art, 2022 - 2023


  • Félicitations du jury

« Les objets sont costumés, les props sont maquillés, les ongles sont peints, le texte est prêt. 

Le travail de Juliette Fabert gravite autour des questions de performativité du corps et des objets dans l’espace. 

Acte premier. 

Sur la scène du white cube, un théâtre d’objets se joue. La narration mise en place par l’activation des sculptures délivre un message clair : l’absurde c’est nous, ici et maintenant. 

L’arrosoir pleure sur la plante, le ketchup se déverse et le roi est mort. La colonne érigée, anciennement pilier, soutient maintenant la tête du chien, masque qui nous regarde droit dans les yeux du haut de son règne nouveau. 

Le carton et le papier mâché ont gagné la partie. La scène est un espace mouvant. Il n’y a pas plus de quatrième que de troisième mur. On le comprend quand l’espace pour le public, signifié par un marquage au sol rouge, devient coulisse et nous pousse à entrer dans l’espace scénique.

Lever de rideau, apparition du papier peint. 

Acte second. 

Tomber de rideau. 

Une structure circulaire pouvant accueillir ‘plusieur·x·es figures’ tombe du ciel et nous permet de voir l’autre, d’entendre l’autre, de se voir soi à travers l’autre et de se retrouver dans les mots des autres. La performance continue. 

Côté jardin, un staff arrive et plante un nouveau décor, celui du diplôme. Des cadres sont accrochés au mur et des sculptures sont posées au sol sous l’œil de girouettes manucurées, indiquant la marche à suivre. 

La frontière entre fiction et réalité n’existe pas, ou plus. 

 Il faut le rappeler, 
There’s nothing wrong with you. »

Monte-Carlo Hasard. (M.G.)


Crédits photos : Laurine Habert et Philippe Thaize