Master Terrain : Workshop « Forêt IA, permacomputing et techno-résistance »

du lundi au jeudi – 10h-17h
ESAAA, bât. W et M : ateliers du Master Terrain, ESAAA lab et la salle informatique


Les étudiant·x·es inscrit·x·es en 4e et 5 années Design – Master Terrain à l’ESAAA participeront au workshop « Forêt IA, permacomputing et techno-résistance », sous la coordination de l’enseignante-artiste aniara rodado.


Forêt IA, permacomputing et technorésistance – le workshop


Ce workshop sera animé par Sarah Gacin et An Mertens, artistes invité·x·es et explorera des pratiques de computation écologiquement responsables. Il proposera une immersion dans des méthodologies inspirées de la forêt, pour penser l’Intelligence Artificielle de manière située et durable.

Les participant·x·es expérimenteront des outils low-tech et des approches collectives.

Le workshop mettra l’accent sur la sobriété énergétique, les récits vivants et les réseaux non extractifs. Il encouragera une approche plus dissidente des technologies et invitera les étudiant·x·es à questionner et à réinventer leurs outils.


Les artistes invité·x·es – bios


  • Sarah Gacin designe, développe, cuisine, fait de la radio et dessine. Elle s’intéresse aux pratiques collaboratives d’écriture, au partage de connaissances, à la pédagogie, aux systèmes alternatifs de publication, au logiciel libre, à la cueillette sauvage, au multi-stream, au direct et à la superposition.
    Elle fait partie du collectif l’Atelier des Chercheurs avec Pauline Gourlet et Louis Eveillard.
    Elle a initié PrePostPrint avec Raphaël Bastide.
    Elle fait partie du collectif g-u-i avec Nicolas Couturier, Julien Gargot, Angeline Ostinelli, Benoît Verjat et Tanguy Wermelinger.
    Elle participe à radio psg matin avec dns et hrbr sur ∏node.
    Elle fait partie du club saucisse (ni club, ni saucisse).
  • Le pseudonyme Anaïs Berck, lancé par An Mertens en septembre 2019, représente une collaboration entre êtres humains, algorithmes et arbres. En tant que collectif, Anaïs Berck ouvre un espace dans lequel intelligence humaine est explorée en compagnie d’intelligence végétale et intelligence artificielle.

    En accueillant des algorithmes qui ne seront pas au service de l’extraction des ressources avec un objectif commercial, mais au service d’une connexion avec la nature, ces intelligences créeront des récits qui parleront des arbres, en remettant en cause les conceptions coloniales de la classification et des méthodes de standardisation. Ainsi, ces intelligences placent les arbres au centre de la création et décentrent la perspective autocentrée de l’être humain. Le concept d’arbre, par exemple, que même les enfants peuvent facilement indiquer dans la vie physique, est un défi pour les programmeur·x·ses dans le monde numérique.

    Dans le travail d’Anaïs Berck, les algorithmes se montrent au-delà de leur interface et racontent d’une « voix nue » leurs histoires sur les techniques, les gens et les arbres. Il en résulte des expériences poétiques dadaïstes, qui sont également instructives.

    Le travail d’Anaïs Berck est le résultat d’années de recherche artistique sur les algorithmes, le texte et l’identité des arbres. Cette recherche a eu lieu dans le cadre des organisations artistiques bruxelloises Constant, Fo.am, De Pianofabriek et Algolit, un groupe de travail artistique sur le code et le texte F/LOSS qui se réunit chaque mois à Bruxelles.


Images : Œuvres présentées par Christophe Odon lors de la soutenance de son diplôme DNA Art, 2023 / Crédits : Philippe Thaize