Maxime Gay
DNSEP Art, 2022 - 2023
- Félicitations du jury
« Le travail de Maxime Gay s’appuie sur des mots qui s’appuient eux-mêmes sur des images qui s’appuient elles-mêmes sur des codes qui s’appuient eux-mêmes sur des références pop.
Les mots prennent des formes, les formes prennent l’allure de tableaux abstraits, font un clin d’œil au pop art et passent directement par le cœur.
Ici, Maxime Gay nous accueille sur son tapis d’herbe fraichement coupée – qui est en fait de la moquette – les jambes croisées. Il nous déclare sa flamme pour David Beckham. En direct sur la télé au-dessus de sa tête, on regarde le plus beau générique télévisé du monde : celui d’Hercule Poirot. On voit aussi un cœur d’huître qui bat, et puis Suzanne Vega.
Ensuite, nous partons nous balader derrière la cloison, dans l’arrière-décor, pour découvrir des images. Une grosse tapette plaquée sur le mur, un lampadaire érigé de tout son long avec gravé sur le tronc les initiales de Gene Kelly + Jean Hagen, un buisson appuyé sur lui-même, des yaourts Malo à la manière d’Olivier Mosset, un hommage à Paul Cox, un souvenir en bocal.
Il faut avoir l’œil aiguisé car il y a toujours un revers à l’endroit.
Ses peintures parlent d’amour à l’art, d’amour aux formes, d’amour à la culture pop, d’amour tout court. Et ses mots, eux, qu’ils soient peints, écrasés au fer à repasser ou bien coincés dans des porte-clefs, parlent d’eux-mêmes : Gros seum, Sans toi, Side by side, Sans toi c’est naze. »
Monte-Carlo Hasard (J.F.)
Crédits photos : Philippe Thaize